Les membres fondateurs

Retranscription:

 

SL : Et vous avez réussi à mener ça de front, à une poignée de bénévoles ?

 

GT : Oui, parce que par contre, on avait des cheminots retraités à nos ateliers. Il y avait à l’époque ceux qu’on appelait « les trois mousquetaires », c’est-à-dire M. Montaroux, M. Blanchard (qui a été président de l’association pendant pas mal d’années), et M. François. Ces trois personnes là ont fignolé la machine à vapeur et se sont attaqués aux autorails. Certains, il y avait un essieu usé à changer, d’autres, des problèmes de moteurs… Ils ont réussi à résoudre tous les problèmes.

On n’avait pas un seul cheminot sur la voie par contre. On arrive peut-être à les comprendre, parce que la voie c’est quand même un travail difficile, et quand ils partaient à la retraite, ils étaient bien contents d’arrêter ça. Le savoir-faire pour le changement de traverse, bon… Là où je suis en Corrèze actuellement, il y a une voie ferrée qui passe aux pieds du jardin. Et à ce moment-là justement, il y a eu des équipes qui sont venues changer des traverses. Ce qui fait que je les ai suivis pendant plusieurs jours, et ça m’a permis de connaître un petit peu le travail de la voie.

 

SL : Au départ de l’association, vous étiez combien de membres à ce moment-là, à la fin des 70s ?

 

GT : Au tout tout début, la première fois que je me suis rendu à la TRANSVAP pour l’Assemblée Générale, ce n’était pas beaucoup. Donc en fait, il y avait deux sarthois, Jean Nicole qui travaillait chez Stock, et il y avait moi. Autrement, il y avait deux parisiens et c’est tout. Mais là, on a quand même fait des campagnes de presse pour recruter. C’est à ce moment-là que M. Lecomte est arrivé, qui était à Connerré, c’était un ancien principal de collège, disons c’est à ce moment-là qu’on a eu des amateurs qui sont venus nous aider, et travailler surtout.

 

SL : Au départ, deux sarthois et deux parisiens du coup ?

 

GT : A la première Assemblée Générale, mais il y avait plus de membres que ça. Sur les membres parisiens, il n’y en avait qu’un sur trois qui s’était déplacé, parce que le deuxième c’était un pharmacien et le troisième un concessionnaire BMW. Donc eux, ce qu’ils faisaient, c’est qu’ils avaient mis surtout des fonds pour acheter la machine à vapeur. Et autrement, ils ne sont jamais venus travailler. Côté sarthois, on n’était pas encore très nombreux, parce qu’on n’avait pas encore lancé nos campagnes de presse pour recruter.