Retranscription:

SL : Donc ça pour vous ce sont les faits marquants. Après, je me souviens plus de la date, mais il y a eu l’incendie du dépôt aussi ?

GT : Oui, là c’était au mois de mai 1997. Je sais que j’ai été réveillé à 3h du matin, pour me dire que le dépôt brûlait ; Blanchard c’est lui qui m’a prévenu. Et Jacques « Dorise » est venu aussitôt. Et tout de suite il a dit « surtout ne vous découragez pas, ce sera rebâti ».

En fait, nous on était assurés, donc notre assurance aurait marché, mais le département également. Ce qui fait qu’il y a eu deux assurances qui ont couvert la catastrophe. Pour qu’on puisse continuer à travailler, on a déclassé deux remorques d’autorails qui nous servaient presque plus, et on les a installé côté à côté. C’est actuellement les deux remorques où on installe les gens et où on mange. Comme ça, tout de suite, on a pu avoir un réfectoire, disons le confort minimum. Alors, ce qui fait que personne ne s’est découragé et on a continué à travailler.

Alors, dans les évènements marquants du conseil général, c’est évidemment la construction de la gare de Connerré, la gare toute neuve, à l’emplacement du dépôt qui avait brûlé. Et après, la construction à l’identique du dépôt qui avait brûlé, et qui est situé maintenant à la sortie de la voie ferrée.

SL : Et donc ça, la construction de la gare et la reconstruction à l’identique du dépôt, c’est vers 1998-2000 ?

GT : Je sais que c’est la gare qui a été fait en premier… Il doit y avoir 17/18 ans. Donc en arrondissant, autour des années 2000.

Là évidemment ça a été dans les évènements marquants, parce que disons, on a été un cas unique en France de construction d’une nouvelle gare pour un réseau touristique. Ça c’était un cas qui n’avait jamais été vu, unique en France.

Et puis après, le département a continué, puisque la gare de Bonnétable a été entièrement refaite, et là la gare de Tuffé c’est la dernière qui a été entièrement refaite également.

SL : Et justement, entre la fin du fonctionnement de la ligne Mamers - Saint-Calais et ces gros travaux, les gares n’avaient pas été du tout restaurées ?

GT : Non. En fait, Bonnétable j’avais fait quelques restaurations intérieures, c’est-à-dire les tapisseries, etc. L’entretien, c’était encore niveau toiture en bon état, donc il n’y avait pas de danger. A la longue, ça finissait par être de plus en plus fatigué, surtout au niveau des crépis donc le département a dit « on va faire ce qu’il faut ». Alors en fait le département loue les deux étages de gare, et la TRANSVAP occupe toujours le rez-de-chaussée de Bonnétable, et Tuffé c’est maintenant le CIAP (Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine).